Hier, pour fêter dignement le dernier jour de mes vacances de Noël, je décide de me pointer vers 11h devant les bornes d'achats d'un grand ciné parisien. Grâce à la carte magique j'accède en quelques secondes aux films disponibles. Et là, je tombe des nues : quoi? le premier film de Marc Caro est sorti? déjà? (ça faisait juste 2 ans que je l'attendais...). Sans hésitation, j'appuie sur les touches merveilleuses qui me délivrent illico le ticket enchanté, et me voici partie pour le pays des merveilles.... une heure et demie plus tard, je sors hébétée de l'antre obscure : j'ai enfin retrouvé cette noirceur adorée recherchée en vain depuis la cité des enfants perdus. Les acteurs, choisis avec intelligence, collent à leurs rôles à la perfection. La photo est fantastique. La musique soutient le film sans le dévorer. Le scénario est minutieux. Seul hic : la fin. Marc Caro est un fan du 2001 de Kubrick, et il le montre, tout comme Darren Aronofsky dans The fountain. Problème : n'est pas Kubrick qui veut, et les années 60-70 sont finies depuis belle lurette. La démarche est cependant logique en regard du reste du film, aussi pardonnée cette envolée mystique, et remercié le réalisateur!
Après ce voyage onirique dans l'espace, ne voulant pas rentrer dans ma masure, je retourne vers la borne, et sous les supplications de Bibi, mon doigt presse le bouton maléfique Alien vs Predator requiem. Je me demande encore pourquoi j'ai cédé... ce que j'ai retenu du film : 18 hommes de plus que de femmes, 7 queues de cheval hautes, un nombre incalculable d'anneaux géants "vache qui rit" dans les oreilles de la salle, un maxi pop-corn croqué par un ado fait du bruit, mais pas suffisamment pour couvrir les cris débiles de la blonde à forte poitrine du film (Kristen Hager)... Même pas un bon nanar...
Un café pour me remettre, un détour à la fnac pour soulager mon portefeuille et repartir avec un livre de 6 kgs (si, si, je l'ai pesé en rentrant) - je remarque au passage la coïncidence absurde qui met sur mon chemin ce rassemblement de magasins où l'on trouve tout ce dont on n'a pas besoin... Je me motive pour ne pas rester sur ce goût amer de film raté... changement de cinéma, une affiche et un nom attire mon attention : Eden Log, Cornillac. ça ne peut être pire que le précédent, allons-y!
C'est la surprise du jour, coup de coeur! un huit-clos noyé dans une atmosphère de paranoia schizophrènique, une photo à la noirceur insondable, un Cornillac aussi dérangeant et ambigu que dans Maléfique, un malaise croissant dans le film et dans mon esprit... Oui! les français savent faire d'excellents films fantastiques! Surtout pour des premiers essais!
Merci Marc Caro, merci Franck Vestiel!
p.s. : Tiens, comme c'est étrange, Vestiel, premier assistant réalisateur de Caro sur Dante 01...
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