8.9.08

Plein les yeux!

Me voici de retour, mais ce n'est pas évident de tenir les billets au jour le jour, car je ne suis pas chez moi en ce moment (ou très peu...).  Toutes mes excuses aux lecteurs assidus et réguliers...

JOUR I, partie 3

Nous en étions restés à ma visite de la galerie des maîtres anciens. Pour avoir une petite idées des deux heures et demie que j'ai passées je vous envoie ici... 

Juste quelques mots au passage sur la stupidité de certains touristes. Je ne sais pas si vous avez déjà remarqué dans les musées français comment certaines oeuvres attirent la foule, tandis que d'autres sont complètement ignorées. Un exemple tout simple : la Joconde, qu'il est presque impossible de voir, alors que juste sur le mur à sa droite est accroché un petit Raphaël de toute beauté, que les visiteurs ignorent superbement. Les musées allemands ne semblent pas déroger à la règle. Pendant que tout le monde se précipitait vers la Madone Sixtine de Raphaël (par ailleurs de toute beauté), j'ai pu avoir pour moi toute une niche décorée d'une quinzaine de Brueghel (Pieter l'ancien) devant laquelle les passants parasités par le guide audio vissé à leur oreille ne s'arrêtaient pas... De même, plus le nombre des étages croit, plus celui des touristes diminue... Ainsi, si vous voulez un peu de tranquillité au Louvre, allez voir les tableaux des écoles du nord, au dernier étage. Pareillement pour le Zwinger, montez au dernier voir les galeries de portraits et les peintres espagnols, vous êtes certains d'être en paix! 

Bref, après en avoir pris plein les yeux, il fallait malheureusement que je sorte pour être à l'heure à ma visite de l'Historisches Grünes Gewölbe. L'accès aux collections fut assez burlesque... sachez mes amis, que pour voir les joyaux du roi, vous ne devez gardez sur vous que vos vêtements (et encore, pas d'écharpe trop longue...). Bien sûr, les appareils photos sont strictement interdits (au passage, il en est presque de même dans tous les autres musées, où vous pouvez néanmoins acheter un ticket plus cher pour avoir le droit de prendre des photos...). Et vous rentrez dans l'expo en passant des portes blindées, et deux par deux. Bon, passé le fou rire vite réprimé, j'ai effectivement compris toutes ces précautions quand j'ai vu la richesse et la préciosité des objets exposés. Les joyaux de la couronne présentés au British Museum m'ont paru bien moins intéressants soudainement... je ne peux que vous donner une idée de ce que j'ai vu. Plus j'avançais, plus les salles étaient décorées de miroirs se reflétant les uns dans les autres, et plus les objets étaient précieux. Des coquilles de nautile montées en coupe aux oeufs d'autruches sculptés en passant par des objets en ivoire tourné et en ambre incrustés de pierres précieuses... sans parler des parures de bijoux officiels et autres coffrets baroques... Je ne peux que vous envoyer vers trois salles, en espérant que vous aurez un vague aperçu des sensations que j'ai pu ressentir devant cette splendeur presque écrasante.

Les heures passant, j'ai dû sortir pour rejoindre Bibi. Qui de fait m'attendait depuis une heure et demie, mais comment le savoir sans portable?! Je suis passée devant le théâtre dont la façade (et la construction bien carrée) est représentative des années communistes de la ville (nous sommes à l'Est, il est difficile de l'oublier à la vue de certains bâtiments). Une mosaïque la décore :

Et comme la vie fait bien les choses, la ville accueillait un rallye d'automobiles plus ou moins anciennes ce samedi : j'ai retrouvé mon homme les yeux grand ouverts devant les jouets qui passaient sous son nez! Et j'en ai profité pour m'amuser avec les clichés :

l'éternel bus "familial" 

et surtout la Trabi nationale!

Puis après avoir fait du shopping, nous sommes allés prendre un verre au pied de l'église protestante Notre Dame, lieu de rassemblement de tous les touristes. Entièrement reconstruite il y a une dizaine d'années, on peut encore y voir les pierres récupérées après le bombardement de 45. Elle avait été laissé à l'abandon, comme de nombreux autre monument, mais depuis la chute du mur, la ville fait d'énormes efforts pour rénover tous les monument culturels et religieux. Il y a des travaux partout, à côté desquels on peut voir des photos de la ville après le bombardement, et des images de ce qu'elle était avant et de la splendeur qu'ils visent à lui rendre. Et là, on se rend compte à quel point la ville peut-être importante économiquement, car vu les frais engagés, on comprend pourquoi la banlieue est si étendue et si habitée par certains grands noms d'entreprises. 


Mais vu ce qu'ils font de l'argent, on ne peut que s'en réjouir! (écrit-elle en simplifiant à peine les données...). La nuit arrivant un peu plus tôt qu'en France, et nos estomacs se rappelant à nous, nous sommes allés nous rassasier dans la rue la plus touristique, dans un restaurant tout à fait typique : une steack house américaine... le billet gourmand viendra plus tard.

Comme en sortant du repas nous ne voulions pas rentrer à l'hôtel, nous avons fait un petit tour où j'ai pu ressortir mes toutes nouvelles connaissances de la ville en servant de guide à Bibi, ravi, vous vous en doutez (si c'est vrai!).

Le tribunal, sur la terrasse de Brühl

L'opéra Semper (vous les voyez là les calèches? moi oui, encore plus de nuit!)

Détail de la Fontaine du Choléra. Le nom est étrange, mais elle a été montée pour remercier qui de droit car la ville a été épargnée d'une grosse épidémie au XIXe... 

Puis nous sommes finalement rentrés à l'hôtel, où croyez-le, je me suis endormie comme une souche!

Fin du premier jour (samedi 30 août)... 

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