Le Zwinger

JOUR I, partie 2

Après avoir fait le tour de l'opéra, j'aperçois une barrière entrouverte sur un chemin montant. Toujours curieuse, je m'y engage. Et j'arrive sur le toit-terrasse du Zwinger. Je suis seule, et je me demande si j'ai vraiment le droit d'être là, mais c'est si beau que je m'en moque! Imaginez, des sculptures de tous les côtés, le moindre angle décoré, pas une gouttière oubliée : eh oui, je suis bien dans une ville baroque.

Pas un chat à l'horizon, j'ai vraiment l'impression d'être la gardienne faisant son petit tour de vérification du matin : je regarde partout, je fouine, furète, et remplis l'appareil photo. 

Le toit de la Kronentor, l'entrée principale. D'un côté la cour intérieure, de l'autre, les douves remplies d'eau où les canards pèchent tranquillement.

La cour intérieur. Je suis revenue quelques heures plus tard, elle était noire de monde... Au fond, on aperçoit la galerie de peinture des Maîtres Anciens que j'ai visitée peu après.

L'heure passant, je me suis décidée à descendre dans la cour par un véritable escalier de théâtre : une petite fontaine sur ma gauche, deux étages, ne manquent que le tapis rouge et les chandelles.

Et en me dirigeant vers la sortie du Pavillon du Carillon (nommé ainsi parce que blablabla... c'est lisible dans le nom) je ne peux m'empêcher de tirer la langue à ces satyres du sculpteur Permoser. Ce sont les premiers que je rencontre, mais non les derniers. Et toujours cet air malin et moqueur sur le visage... on y reviendra! 

En sortant, je me trouve face à un bâtiment tout en longueur. Une grille est ouverte, il est dix heure moins le quart, et quelques rares personnes semblent faire la queue. Je me mets dans la file, en me demandant où je suis. Bien m'en a pris : je suis à l'entrée de la célèbre Voûte Verte, le musée rassemblant la collection de joaillerie d'Auguste le Fort. Et une guide m'explique en anglais que le nombre de visites par jour est limité. Deux cent cinquante places seulement sont vendues tous les jours sur place, les autres ont été réservées par des groupes ou des particuliers longtemps à l'avance. Après à peine une vingtaine de minutes d'attente, je repars victorieuse avec un billet pour une visite à 13h30. Il est 10h30. Que faire en attendant? Je retourne au Zwinger dont les portes viennent de s'ouvrir, et je prend un billet pour aller rêver devant les peintures flamandes et italiennes.

à suivre...