Je suis parfois victime de crise de superficialité aiguë, vous vous en êtes déjà rendu compte. Une fois tous les deux ou trois mois, donc, il m'arrive de passer chez mon marchand de journaux, et de lui prendre, au lieu d'un magasine sur le design, une revue féminine. Ce mois-ci, j'ai choisi en fonction du prix (parce que j'ai quand même ramené mon mag' de déco, hein, faut pas charrier), une couverture montrant l'exaspérante Eva Mendes (nan, sans déc, elle m'énerve, et je ne la trouve pas très bonne actrice, mais je vous la mentionne, à vous, lectrices de mes divagations habituées aux bureaux de presse, qui devinerez ainsi le titre du mag').
Ma tasse de thé du matin à la main, ma dose de pétasserie dans l'autre, je suis tombée samedi matin, aux milieux des pubs pour des produits qui coûtent un brein (aka un bras et un rein), sur un article qui traitait de la liberté du couple, en expliquant la notion de (attention, accrochez-vous) "polyamour". Passé le néologisme foireux, j'ai trouvé l'article plutôt intéressant. Pour résumer, plusieurs personnes expliquaient que tout en étant mariées, elles avaient par ailleurs des liaisons voire de véritables relations (plusieurs années), dont le conjoint était au courant. Mais que malheureusement, cela devait rester secret pour leurs proches, familles et amis, qui ne comprenaient pas ces relations. Et qui allaient jusqu'à prononcer le mot "perversité".
Bon.
Si je réagis ici, c'est parce que cet été encore, suite à deux divorces dans notre entourage, j'ai eu quelques discussions avec des copains sur la fidélité dans le couple. Et, soit je suis plus conne, soit je suis plus tolérante, mais apparemment, je suis la seule à ne pas m'indigner contre les relations libres, et à chercher une explication quand il y a adultère. Eh oui, voilà le gros mot. Pour mes copains, visiblement, quand l'un des membres du couple va voir ailleurs, il y a forcément "adultère". Sans discernement. Or, j'estime que dans un couple, il y a deux personnes, et qu'il est tellement plus facile de jeter la pierre à celui ou celle qui a traditionnellement "fauté", au lieu de pardonner et de tenter de comprendre. Certaines discussions ont limite viré à l'engueulade quand j'ai exprimé mon opinion.
Je ne sais pas comment je réagirais, si cela m'arrivait. Je ne crois pas à la fidélité dans le couple. Je pense qu'une relation se construit au jour le jour, et que tout n'est pas blanc ou noir. J'ai du mal à intégrer le fait qu'un homme puisse aimer une seule et unique femme pour le reste de ses jours. Et réciproquement. Je crois vraiment que nous pouvons aimer plusieurs personnes, parfois en même temps. Et je ne suis pas contre ce que nous appelons entre copines "les plans Q". Car, je ne suis ni asiatique, ni black, ni un homme, ni grande aux longues jambes, ni petite et menue, ni naine, ni géante, et que je sais ne pas pouvoir tout apporter à mon partenaire. Je pense qu'une liaison est condamnable si elle fait souffrir l'un des membres du couple, et que parfois une rupture est préférable. Mais si chacun y trouve son compte, et surtout que tout s'effectue en pleine confiance et égalité, où est le problème ? Qu'on appelle ça polyamour, relation libre, ou autrement, au final, cela ne nous regarde pas. Foutons-leur la paix au lieu de les juger.
J'ai cru que j'allais me faire lapider. Pas par mon amoureux, qui lui, est au courant depuis belle lurette de mon avis sur la question. Et qui a sensiblement le même, un rien plus possessif peut-être.
J'ai été étonnée par la virulence des réactions de mes copains. Et ce qui m'a le plus fait rire, c'est le nombre de couples qui se sont mariés à l'église, sans vraiment intégrer la notion de pardon, essentielle dans la religion catholique. Parce qu'après tout, si la première erreur, entraîne le divorce, on peut imaginer la solidité de l'amour lors d'événements plus douloureux...
Mais bon, comme on me l'a rappelé, ça ne m'est jamais arrivé, je ne peux pas savoir. Je ne suis pas mariée, ni même pacsée. Non. Je vis juste depuis huit ans une relation basée sur l'amour, la confiance et surtout sur la communication (oui, parfois sous forme d'engueulades). Et j'ai tendance à penser qu'au XXIe siècle, chaque couple est libre de faire ce qu'il lui plaît, sans que toute la bande de commères du village, avide de bienséance, vienne se disputer les miettes de scandale en amplifiant le malheur de certains.
A bon entendeur...
2 commentaires:
ouais, d'abord!
ah ah génial :D j'approuve grandement
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