27.12.08

mon p'tit chat...



Elle est arrivée un samedi matin, alors que j'allais faire visiter les coins secrets du monstre à Michel à mon oncle, sa copine et son frère. 
Sur le pas de la porte d'entrée à dix heures moins le quart, prêts à partir, nous voyons maman avec un grand sourire, suivie de près par papa qui lui porte son manteau et son sac. " Le bébé arrive, à tout à l'heure!" balance ma mère, sereine, les joues un peu rouges, mais pétant la forme. Nous partons quand même pour notre balade, les grands parents gardent numéro 2, 3 et le cousin. De retour à la maison deux heures plus tard, en même temps que papa, après le "alors c'est quoi?", et la réponse paternelle traditionnelle "un bébé", j'apprends enfin que j'ai (encore) une petite soeur. 
Vexée. En même temps comme, comme dirait numéro 2 "y'avait que toi pour croire encore au garçon : ils avaient quand même déjà tapissé la chambre en rose saumon..." Oui. Mais avec une frise bleue (non, mais ça va hein!). 
Bref, grosse déception. Dix ans et demi que j'attends un frangin, et on me propose encore une frangine, alors que j'en ai déjà deux pour me piquer mes affaires et avec qui me battre. Faisant bonne figure, je vais quand même (à peine obligée...) à la maternité pour voir au moins maman. 
Nous arrivons dans la chambre, et là, il y a une crevette toute rose qui dort. Jusqu'à ce que je la prenne dans mes bras, et qu'elle se mette à pleurer. Comme les deux autres quand je les ai rencontrée pour la première fois. Et puis... je ne sais pas pourquoi, tout à coup elle a serré mon doigt en ouvrant  ses grand yeux gris foncés, et allez comprendre, je suis devenue gaga en deux secondes. Peut-être parce que j'avais presque onze ans, peut-être parce que j'avais déjà les deux autres comme copines, toujours est-il que celle-là est soudain devenue le bébé à protéger. 
La première année, je l'ai bercée presque tous les soirs en lui chantant des chansons mièvres. La deuxième années, je me glissais en douce dans le lit des parents où elle s'endormait pour lui faire des câlins avant d'aller me coucher (parfois en la réveillant, totalement sans le faire exprès, pour qu'elle se blottisse dans mes bras). La troisième année, je me fachais devant les gens qui disait que c'était un bébé (ayant trois soeurs aînées, elle parlait très bien, et était très intelligente pour faire des bêtises...). C'est cette année-là, qu'elle a dû faire un petit séjour à l'hôpital. Quand elle est revenue, moi qui ne suis pourtant pas très "contacts physiques", j'ai dévorée ses joues. Jusqu'à ses dix ans.  Elle a seize ans aujourd'hui, et va bientôt prendre le volant. Je sais qu'elle est grande. C'est l'une des trois plus belles et intelligentes filles au monde (que voulez-vous, ce n'est pas de ma faute si mes frangines sont exceptionnelles). 
Mais pour moi ça sera toujours la p'tite dernière. Même quand elle aura quatre vingt seize balais. 

Bon anniversaire ma puce!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

j'aimerais pouvoir me souvenir avec autant de clarté du jour où ma soeur est née...bon j'ai quand même une excuse je n'avais que 3ans. j'ai adoré ce petit mot pour ta chtite soeur sur ton blog. voilà cest tout ce que j'avais à dire... oui c'est court mais contrairement à mon habitude ça me laisse quasiment sans voix heureusement que mes doigts eux peuvent continuer à taper sur le clavier pendant que ma bouche elle reste close.