En vacances, comme toujours, je suis à l'affût des vieux trucs. Les bonnes habitudes ne se perdent pas... Arrivés samedi soir chez mes parents, je motive le numéro 4 pour une brocante dimanche matin. Levée à sept heure, je réveille les troupes une première fois et descend prendre mon petit déjeuner. Silence dans la maison, je remonte, et sonne le clairon une deuxième fois. La marmotte (comme quoi, c'est de famille...) émerge. Nous partons au final vers huit heure et demie, pour arriver dix minutes plus tard sur le champ du vide-grenier, où quelques exposants discutent en attendant les chineurs qui se font rares- ça tombe bien (dit-elle en se frottant les mains...). La chasse commence sous les yeux effarés de la frangine qui découvre avec stupeur mes marchandages pour le moindre bidule. Elle ne sait pas encore à quoi s'attendre... après avoir embarqué trois vinyles, je remarque une pile de bouquins anciens sur une table non loin... je déniche dessous un truc énorme et rougeâtre... bref, un air de déjà-vu, vous devinez la suite....
J'ai donc ramené cet album en très bon état. Je pourrai ainsi restaurer celui de la dernière brocante en mettant mes précieuses cartes à l'abri. Et comme il n'était qu'à moitié plein, j'ai aussi acheté une centaine de cartes postales sur un autre stand, après vingt minutes de tri et de discussion avec le vendeur... à l'origine à 1 euros, emportées pour vingt-cinq centimes la carte. Oui, je suis une rapiat. J'ai beaucoup appris en regardant ma mère, mon grand-père et les mamas algériennes procéder... Bref, ma collection s'agrandit à tel point que je pense ouvrir un autre blog pour vous montrer ces petits bijoux et les messages qui les accompagnent.
Le plus drôle est que dans le lot de cartes, certaines m'intriguent par leur destination et les noms. Une fois rentrée je vérifie auprès de ma mère qui croit reconnaître des cousins. Facile à vérifier, les grands-parents viennent manger à midi. Après le café - et avant que la belote ne s'installe- je fais donc mon intéressante en amenant mes découvertes à table. Et j'ai la confirmation que j'attendais : certaines cartes ont été envoyées à une cousine de mon arrière grand-mère. Je trouve ça génial. Près d'un siècle plus tard, tomber sur des cartes postales familiales : j'adore les brocantes. Du coup je suis invitée à visiter le grenier des grands parents, amusés par mon intérêts pour les vieilleries. Rendez-vous est pris pour dans la semaine.
Devant le beau temps persistant, je me décide donc à appeler mes aïeux mercredi midi pour leur proposer la brioche et le café. Je débarque avec ma mère, et après les derniers potins, nous montons tous les quatre au grenier. Mes amis, que de souvenirs! Retrouver le vieil édredon dans lequel Mamie nous bordait à la ferme étant gamines, tomber nez à nez avec les chiens serre-livre de mon oncle, fouiner dans les vieux cahiers de ma mère et de mon grand-père... tellement d'objets auxquels sont rattachés l'histoire familiale! J'ai ainsi découvert que mon bisaïeul avait été maire, un pistolet allemand tout rouillé récupéré à la guerre (je n'ai pas réussi à savoir comment...), les comptes détaillés de la ferme et tant d'autres choses accompagnées des détails croustillants des grands-parents! J'ai eu le droit d'en emporter quelques unes, ai refusé d'en prendre d'autres ne voulant pas non plus priver la famille de ses souvenirs.
Les boîtes de pastilles pulmoll et de métaspirine de l'arrière-grand-mère et les valda de papi (qu'on lui piquait avec les cousins pour sucer tout le sucre et les cracher ensuite par la fenêtre, ou même sous le lit...), toutes remplies de boutons. J'ai aussi récupéré une lampe tempête que je prendrai en photo une fois nettoyée.
Ma grand-mère était ravie de redécouvrir son grenier, et nous devons nous revoir cet été pour faire un peu de ménage, retaper et nettoyer les objets dont elle se servira pour sa décoration. Quant à mon grand-père (que j'ai vu pour la première fois avec une canne à 88 ans... mais droit comme un i... je soupçonne Brando de s'être inspiré de lui pour le rôle de Vito Corléone...), donc mon grand-père m'a fait comprendre qu'il restait des lettres intéressantes à lire : leurs lettres d'amour, rangées dans la chambre dans une boite en métal... éternel romantique, toujours aussi fou de sa femme (64 ans de mariage...).
Et pour parfaire la journée, quand nous sommes retournés chez belle-maman, elle nous a dégotté à la demande de Bibi ces cartes postales disques... la face avec l'image étant gravée de sillons contenant souvent des mélodies très... intéressantes.
Comme quoi, les brocantes, c'est aussi dans vos affaires et greniers de famille! Ce qui compte -pour moi en tout cas- est de trouver l'objet porteur de souvenir, de craquer affectivement.
p.s. : brève : je suis rentrée chez moi hier soir pour trouver toute une armada de pompier devant la cour... un appartement dans la résidence mitoyenne a brûlé. Heureusement, les voisins sont en week-end, pas de blessés, et le feu ne s'est pas répandu. Je les plains sincèrement. Le retour risque d'être mouvementé...
1 commentaire:
C'est moi le numéro 4!!!!! Waouuu! :p
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