8.5.08

Vogue la galère

Jeudi 1er mai, le soleil a enfin pointé le bout du nez... suite à une phrase anodine de belle-maman et à un coup de fil à des copains, la décision est prise de partir en voilier à Chausey. Pour ceux qui ne connaissent pas encore, il s'agit d'un petit groupement d'îles normandes.
 Donc nous voilà sur le pont en début d'après-midi à préparer le bateau qui d'ordinaire sort plutôt pour des régates que pour les touristes que nous sommes... pour dire qu'il file bien quand il y a un peu de vent. 


Sept ans que je n'avais pas mis les pieds sur un navire digne de ce nom : j'ai senti le retard... Nous nous sommes pris un petit grain à l'aller avec une "légère" averse de grêle et une petite pointe de vitesse à huit ou neuf noeuds : à peine le temps d'enfiler le pantalon de quart en cabine (du genre monocoque couché : d'un côté on voit le ciel par une fenêtre, de l'autre le fond de l'océan) que j'étais déjà ressortie et trempée! J'ai adoré. Si, vraiment. Je me suis rendue compte qu'être sur l'eau me manquait. Arrivés à l'île, nous nous amarrons, branchons radio (musicale) et sortons le panier de victuailles pour le pique-nique tardif devant les yeux intrigués et ébahis des touristes de la vedette. 


Des copains de notre capitaine ne tardent pas à nous rejoindre en canoës -ils étaient en train de pêcher- pour partager un verre et un bout de saucisson. Une petite averse les fait fuir et voit la cabine nous servir de refuge pour finir le pâté... pour le goûter... eh oui, la mer ça creuse, c'est connu. 

A peine le temps de flemmarder un peu en admirant un arc-en-ciel (signe d'averse au loin de soleil chez nous) qu'il faut déjà larguer les amarres pour rentrer avant la fermeture des portes du port. 


Et c'est reparti dans l'autre sens, la grêle en moins, mais la pluie persistant. Nous sommes en Normandie, il serait bon de ne pas l'oublier! Bibi barre comme un chef, et avec une petite moyenne de sept noeuds et demi nous sommes trop vite de retour au port. Heureusement, il reste à plier les voiles, les ranger, ranger la cabine, ramasser les écoutes... avant de quitter les vêtements de marins pour retrouver la terre ferme, un pull sec, de la crème hydratante pour le coup de soleil sur le nez (leçon de marin : quand il pleut, on prend quand même des couleurs), et surtout le barbec du soir au coin du feu! (ben oui, dehors il pleut à nouveau...).
Une journée très sympa. 

p.s. : et le bout de mon nez n'est plus rouge... maintenant il y a aussi les joues...

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